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    Avril 2020 – Année juive 5780


    Chers amis d’Israël, shalom

    Alors que je sortais de l’hôpital ayant été positive du Covid 19, nous apprenions le départ vers la Patrie céleste de Jean-Marc Thobois. L’Eglise perd un homme de grande valeur, érudit et pénétré de cet amour pour Israël pour lequel il œuvra jusqu’au bout, malgré les oppositions qu’il a pu rencontrer dans certaines églises.

    Jean-Marc Thobois

    En Israël, ceux de la communauté juive qui le connaissaient ont été bien affectés par son départ. Ci-dessous les hommages écrits par David Pasder, son épouse Ruth et le rabbin de la communauté d’Ofra où il se rendait souvent avec son épouse Irène :

    « Jean-Marc : sa personnalité était exceptionnelle, empreinte d’intelligence, de sagesse, d’une rare érudition et d’un amour infini pour Israël. Que sa mémoire soit bénie.

    J’ai annoncé au rav Avi Guisser, le rabbin d’Ofra, le départ de Jean-Marc (lire le document ci-joint). Voici ce qu’il écrit : ברוך דיין אמת. תהא נשמתו בגן עדן בזכות אהבת ישראל שהיתה בו ומעשיו הטובים.

    Que le Juge de toute vérité soit béni. Que son âme soit au Gan Eden (le Paradis) grâce à son grand amour d’Israël et à ses bonnes actions ». L’expression « Grand amour d’Israël » signifie l’amour du Peuple d’Israël, de la Torah d’Israël et du Pays d’Israël.

    Ruth a écrit : « J’ai le sentiment très fort que l’univers a perdu une lumière. Il y a des êtres qui ne devraient jamais nous quitter et mourir. Cette lumière qui s’est éteinte, renforce l’obscurité. Et l’on se sent un peu perdu. Jean Marc, guide, père spirituel pour l’humanité, humanité qui en fait l’ignorait, à part quelques élus heureux qui ont la chance de le connaître. Nous pensions David et moi-même, venir à ses obsèques, mais la fiction-réalité se ligue contre nos intentions. Et contre les intentions de tous en fait.

    Je n’oublierai jamais cette figure tranquille aux paroles forgées dans la lumière. Une noblesse intérieure de l’ordre du spirituel. D.ieu a son âme et je Le remercie de nous l’avoir prêtée dans ses merveilleuses paroles ».

    Témoignage d’Hélène

    Cela fait maintenant plus de 3 semaines que je suis sortie de l’hôpital de Mulhouse où j’avais été gardée durant une semaine, ayant été détectée positive au Covid 19.

    Ce vendredi 13 mars, j’ose le dire, le Seigneur avait décidé dans Sa grâce, que cet éprouvant passage au Centre Hospitalier prenait fin pour moi. Les ambulanciers surchargés vinrent me chercher en fin d’après-midi et je savourais de redécouvrir l’air frais, le soleil … la maison, mon cher mari heureusement non touché.

    Avec quelle reconnaissance profonde, je remerciais en pleurant, remplie d’une compassion divine, toutes ces précieuses personnes des services médicaux que j’avais vu œuvrer, jour et nuit, sans compter, pour sauver d’innombrables vies qui ne cessaient de remplir les couloirs des urgences. D’ailleurs, ils affrontaient un ennemi invisible qu’ils ne connaissaient pas.

    On finit par me mettre seule dans une chambre, (encore une grâce !) dans un service de gériatrie libéré pour la cause. Lors de la visite des médecins, à ma question s’ils savaient comment la maladie évoluait, la réponse fut très évasive, ce qui ne me rassura pas ….

    Etant bien affaiblie par plusieurs jours de fièvre, de diète de repas, toussant, je me retrouvais dans ce service avec des perfusions et le masque à oxygène. J’étais comme « écrasée » par ce mal et je dormais beaucoup. Je ne serai dire si c’était la nuit ou le jour, mais je sentais ma vie diminuer comme un fil ténu et soudain je fus confrontée à Gethsémané, là où Jésus réalisait pleinement que son heure était venue de s’offrir en sacrifice pour l’humanité, avec ce lot de souffrances effroyables qui l’attendaient et qu’Il était désemparé face à cela, en tant que Fils de l’homme. A la fin de ce terrible combat, il dit au Père : « Que Ta volonté soit faite ! ». Il regardait plus loin, à la Victoire qui lui sera accordée et à la Gloire qu’Il retrouverait auprès de Son Père. (Hébreux 12 :2). A ce moment, mon esprit acceptait cette épreuve et je savais qu’ainsi je sortirai de cette épreuve différente, Le connaissant mieux.

    « Si le grain de blé ne meure …… »

    Je vis ensuite Jésus sur la Croix, comme le voyant d’en haut, ne discernant que le haut de son dos strié par des blessures sanglantes ainsi que ces bras couverts de sang fixés au bois, la tête penchée. Sur Ses épaules meurtries reposait tout le fardeau des péchés, de la maladie et de la mort ……

    Puis, je fus comme secouée de ma torpeur, et obligée d’élever la voix pour commencer un chant que je n’avais pas chanté depuis longtemps : « Victoire au Seigneur de la Vie ! » « Victoire au Dieu de l’infini ! » : Alors, je réalisais avec intensité la grandeur et la souveraineté de Dieu, créateur et Maître de l’univers, de l’infiniment petit comme de l’infiniment grand, Maître de la Vie ! « Victoire, au nom de Jésus-Christ ! » : Jésus-Christ n’est pas resté sur la croix, Il est ressuscité et a triomphé de la mort et du péché ! « Victoire par le Saint-Esprit ! » Chaque personne de la Trinité était puissamment à l’œuvre ! Puis, je prenais plus d’assurance, mesurant la justesse de chaque mot. « Son nom est Parole de Dieu ! » « Il juge et règne dans les cieux ! » : Jésus est le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs. Il vient pour juger les vivants et les morts, Lui, la Parole de Dieu ! PUIS, « Il est le Lion de Juda, qui a triomphé du combat ! » Je réalisais après ces moments que cette proclamation avait eu lieu le jour de notre temps d’intercession pour Israël à la P.O., qui finalement avait été annulé à cause des circonstances. Nous étions le Mardi 10 Mars et là le Seigneur m’encourageait à persévérer dans notre mission en faveur d’Israël.

    Puis, en même temps, j’ai eu la conviction que des intercesseurs s’étaient levés dans le monde en faveur de ma guérison et que Dieu avait répondu et agréé. Le mot « vendredi » se fit très clair dans mon esprit ….

    A partir de ce moment, la fièvre a baissé, mon appétit revint et les médecins me confirmèrent que si la prochaine prise de sang était bonne, je pourrai sortir ce Vendredi ! Gloire à Dieu !

    Après mon retour, bien qu’encore fatiguée et surtout secouée émotionnellement, je retrouvais la Bible. Je reprenais aux chapitres des Nombres et Deutéronome. L’Esprit mettait avec force l’accent sur la Sainteté du Dieu d’Israël qui doit inspirer au peuple une sainte et respectueuse crainte, Lui le Dieu d’amour et de grâce, Notre Père !

    André et Hélène Van Nieuwenhuyse

    Représentants des C.F.I. en France