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    Novembre 2019 – Année juive 5780


    Chers amis d’Israël, shalom

    Nous revenons d’un temps béni en Israël où nous avons pu marcher sur les traces d’Abraham. Notre groupe (*) composé de jeunes et de moins jeunes représentait les nations du monde. Nos frères et nos sœurs de Nouvelle-Calédonie, de Guadeloupe avaient répondu à l’appel des îles lointaines qui viennent louer et adorer le Grand Dieu d’Israël à Jérusalem. Nous expérimentions l’unité du Corps de Christ très concrètement lorsque nous allions au-devant des pierres vivantes du pays, tant juifs qu’arabes.

    Abraham d’Isabelle Degermann
     

    De retour, la préparation de notre journal mensuel s’imposait et comme nous tenons à vous transmettre des informations pertinentes, l’une d’entre elles a retenu notre attention, car elle mettait le doigt sur ce que nous avions vécu. Cet article a pour titre : De Jérusalem aux extrémités de la terre.

    « Je suis assis, (écrit le journaliste), dans le magnifique jardin historique de Christ Church avec Michael Kerem. Ici, on peut savourer une tasse de café en toute quiétude, sans se soucier du tumulte de la vieille ville de Jérusalem, juste à l’extérieur.

    Michael Kerem est un Juif messianique vivant à Jérusalem et un missionnaire de longue date auprès des musulmans du Moyen-Orient. Avec son épouse, il fait partie de la vision « Isaiah 19 Highway », qui vise à rejoindre les peuples de nations hostiles et à œuvrer ensemble pour le royaume de Dieu. …

    La route reliant l’Égypte à l’Assyrie en passant par Israël, décrite dans Esaïe 19, est en réalité la même route empruntée par notre patriarche Abraham. Pour nous, Esaïe 19 : 23-25 n’est pas simplement une belle prophétie biblique, mais plutôt un cadre pour exercer un ministère. Nous avons une vision de la ‘Voie d’Abraham’ et nous voulons donner aux croyants juifs les moyens de répondre à leur appel, d’aller voir leurs frères, descendants d’Ismaël, autour du Moyen-Orient. « Kerem parle avec un tel enthousiasme que ses yeux brillent même derrière ses lunettes de soleil. »

    … « Israël et le peuple juif sont une sorte de porte d’entrée pour toutes les nations. Lorsque vous atteignez les Juifs, vous atteignez les autres aussi », affirme-t-il.

    … lorsque des gens viennent en Israël pour bénir le peuple juif, ils perçoivent une vision pour les autres nations. Je pense que la raison, en partie, est due à l’appel d’Israël à être une lumière pour les nations. L’autre chose est que lorsque les païens se joignent au cœur de Dieu pour Israël, il leur lance alors le même appel à être une lumière pour les nations. J’ai vu cela se produire dans des programmes de formation de disciples, par exemple. Les gens venaient ici avec la ferme intention de bénir le peuple juif, mais finissaient par recevoir un appel à d’autres nations, parfois même à des nations arabes et musulmanes ».

    « Israël est presque comme une rampe de lancement pour le reste du monde », déclare Kerem. « Ce qui se passe ici a un impact dans le monde entier. Ce qui se passe partout dans le monde a également un impact sur ce qui se passe ici. Vous pourriez dire qu’Israël est comme un microcosme, « une bénédiction au milieu du pays », résume-t-il en faisant référence à Esaïe 19 :24.

    Pour de nombreuses sociétés de mission, Israël et le peuple juif sont comme toutes les nations du monde. Souvent, Israël n’est plus considéré comme ayant une place particulière dans les plans de Dieu. Kerem se souvient d’un rassemblement de dirigeants de l’organisation mondiale « Jeunesse en mission » (JEM) au Sinaï pour une retraite dans les années 1990. En cherchant le Seigneur, ils ont compris qu’un certain nombre de dirigeants avaient des problèmes de vision. Alors ils demandèrent au Seigneur ce qu’Il en pensait. Il leur répondit : « Un de leurs yeux est aveugle envers l’un des principaux peuples du Moyen-Orient. Ils se sont concentrés sur le monde musulman mais ils sont aveugles à l’égard de mon peuple, le peuple juif.  »

    « Une missiologie qui ne reconnaît pas la position d’Israël perd un élément clé du plan de promesse de Dieu à travers la Bible et au cours de l’histoire », déclare Kerem. Si votre missiologie n’inclut pas Israël, elle pourrait se révéler défectueuse. En fin de compte, cela peut vous éloigner du but de Dieu de racheter et de bénir les nations, de l’alliance qu’il a initialement conclue avec Abraham. En partageant l’Evangile, la ligne la plus directe n’est pas toujours la meilleure. Parfois, il faut passer par Israël !

    (Ici, il parle aussi de l’importance de ne pas cloisonner les groupes, mais au contraire, que les nations œuvrent ensemble car, selon Esaïe 19, les nations ensemble sont une bénédiction et un grand témoignage ») … D’après Éphésiens 3:10, Son intention était que maintenant, à travers l’Eglise, la sagesse de Dieu dans sa grande diversité , soit révélée aux dirigeants et aux autorités des royaumes célestes.

    Quel est donc le sens des racines juives dans la mission auprès des autres nations ? Michael Kerem répond : « De toute évidence, les racines juives de l’Évangile n’ont vraiment été redécouvertes qu’après la naissance de l’État d’Israël, (en 1948) lorsque de nombreux juifs sont retournés vivre ici. Dans le pays d’origine de la Bible, les Écritures et leur contexte ont été ressuscités d’une manière totalement différente de leur étude initiale. La langue hébraïque a été rétablie dans une langue parlée. Traduire le Nouveau Testament grec en hébreu a ouvert de nouvelles dimensions au texte. Tout cela a éclairé qui était Jésus et ce qu’il a enseigné. Toutes ces choses ont eu et continueront d’avoir un impact sur l’enseignement de la Bible dans le monde entier. »

    … « Comprendre les racines hébraïques éloigne l’évangile du contexte occidental et le ramène au Moyen-Orient d’où il est originaire. L’Évangile n’est pas l’impérialisme occidental ou le plaidoyer européen. L’individualisme est très typique du christianisme occidental, alors que la vision du monde de la Bible est corporative – comme la vie ici au Moyen-Orient l’a toujours été », explique Kerem.

    … Chérir les racines et contextualiser le message de la Bible peuvent sembler contradictoires, s’ excluant mutuellement, mais Kerem assure que ce n’est pas le cas: «Pour un esprit grec, la tension est un problème, mais pas pour un esprit hébreu. La tension entre des choses qui semblent en désaccord peut être très fructueuse. “

    Même s’il est vrai que l’expérience de Michael Kerem réside principalement dans le ministère au Moyen-Orient, il résume : « Dans chaque culture, vous devez trouver la clé contextuelle qui invite les gens à revenir vers leur Créateur et ouvre l’idée du péché et de la rédemption. Je crois que l’histoire biblique d’Abraham et de sa famille s’adresse à tout le monde.  »

    (Cet article écrit par Sanna Erelä, publié par  Kehila news , le 13 Octobre 2019,| a été initialement publié sur Caspari Center , le 7 octobre 2019, et publié avec autorisation.)

    Plus nous nous rapprochons des temps de la fin (et beaucoup d’événements actuels nous montrent que nous nous y approchons : restauration d’Israël, retour du peuple juif, guerres et catastrophes dans le monde , tout cela marque l’accomplissement des promesses de Dieu données dans la Bible), plus les personnages de la Bible deviennent pour nous de plus en plus réels , plus ils nous parlent de Yeshoua, plus nos yeux spirituels s’ouvrent, plus ce lien avec la Parole de Dieu se renforce. Oui, humblement, nous reconnaissons que nous sommes véritablement greffés, nous gens des nations, à cet olivier franc qu’est Israël ! « Ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte ! » Romains 11 :18

    Dans cette attente glorieuse,

    André et Hélène Van Nieuwenhuyse

    Représentants des C.F.I. en France

    (*) Voyage organisé aux vacances de Toussaint par le Pasteur messianique Tony Sperandeo Assemblée HaMaayan à Kfar Saba