Publications :
Décembre 2017 – Année juive 5578
Chers amis d’Israël, shalom
Il y a 70 ans, le 29 Novembre 1947, la résolution des Nations Unies (sur le partage de la Palestine en un Etat Juif et un Etat arabe) a été accueillie … dans le monde juif, en général, comme un évènement miraculeux célébré dans la liesse populaire et une joie quasi-messianique, même si ce sentiment n’était pas unanimement partagé. » (*) Il y a 70 ans, les nations reconnaissaient l’existence d’un Etat juif par 33 oui, contre 13 non et 10 abstentions.
Le rabbin Soloveichik (1903-1993) écrira : « L’Eternel endurcit le cœur d’Ismaël (les nations arabes) et lui conseilla d’ouvrir le combat contre l’Etat d’Israël (que venait de proclamer David Ben Gourion en Mai 1948). Si les arabes n’avaient pas déclaré la guerre à Israël et avaient accepté le plan de partage, l’Etat d’Israël serait resté sans Jérusalem, sans une grande partie de la Galilée et une partie du Néguev … La petite armée de défense d’Israël vainquit leurs puissantes armées. Le miracle « nombreux ils furent livrés dans la main d’un petit nombre » s’est réalisé sous nos yeux … »
Un autre rabbin rencontré à Jérusalem, Pesah Wolicki, travaillant aux relations judéo-chrétiennes, (**) écrivit dans la préface de son livre : « Cup of salvation », la raison de son thème choisi. Ce livre, encore en anglais, est une étude approfondie sur les psaumes 113 à 118. Il précise que lors des fêtes de l’Eternel, mais aussi celles en rapport avec le pays, comme le Jour de l’Indépendance, (Yom Haasmaout), la récitation collective et joyeuse de ces psaumes, dits Hallel, est proclamée pour tous ces évènements « rédemptifs » qui s’attachent à la nation d’Israël. Tandis qu’il était à la synagogue, récitant le Hallel, les versets du Psaume 117 le touchèrent comme jamais auparavant : « Louez l’Eternel, vous toutes les nations ; célébrez-le, vous tous les peuples ! Car sa bonté pour nous est grande, et Sa fidélité dure à toujours. Halleluyah »
« Toutes les nations ? … Tous les peuples ? ». Il pensait alors à ces rencontres qu’il avait eues avec des chrétiens. Il avait été profondément touché par leur amour sincère envers Israël. Il découvrit, en les connaissant mieux que les préjugés et méfiance à leur égard n’étaient pas justes. « Ils, poursuivait-il, n’essayaient pas de convertir les Juifs au christianisme, en dépit des accusations et suspicion de leurs propres communautés. Ils étaient activement engagés dans leur soutien à Israël en dépit des critiques à laquelle ils ont dû faire face de la part du monde chrétien qui leur reprochait justement cela. Ils sont demeurés fermes dans leur amour et leur soutien envers notre peuple et notre terre. Je me rendis compte de façon claire et évidente que l’amour de ces chrétiens pour Israël et pour le peuple juif était l’expression de leur foi en Dieu et dans la Bible. Ils croyaient comme moi, que les paroles de Zacharie, d’Esaïe, et de Sophonie sont vraies. Ces chrétiens voyaient les évènements actuels exactement comme nous les voyions à savoir le retour du peuple juif sur notre terre après des années d’exil (Deut.30 :45), et que nous y prospérerions. Dans ma famille, écrit Pesah Wolicki, on m’a appris à voir les évènements du siècle dernier comme un cheminement vers le début de la rédemption. Il y a deux principes, je pense, qui sous-entendent la vision du monde de tout sioniste religieux :
1) La rédemption d’Israël, comme d’autres processus historiques, qui se fait par périodes (paliers).
2) Comme serviteurs de Dieu, nous sommes supposés jouer un rôle actif dans ce processus de rédemption.
« Comme pour la communauté religieuse sioniste dans laquelle j’ai été élevée, remarqua l’auteur, les chrétiens que j’ai rencontré ont compris que nous vivons dans le temps du commencement de la rédemption. Ils ont compris que cette histoire a commencé et n’est pas du tout terminée. Mes nouveaux amis ont aussi compris qu’en tant que personne ayant foi en Dieu, nous devons nous impliquer pour faire avancer la rédemption d’Israël ! »
« Quoi de plus merveilleux de voir des Juifs et des Chrétiens qui proclament ensemble ce Psaume 117, louant et rendant grâce à Dieu, dans Jérusalem, le même jour, avec les mêmes mots, pour une célébration du Jour de l’Indépendance, des mots qui avaient été écrits prophétiquement des milliers d’années auparavant … pour ce temps où nous étions ! »
« …Certes, nos différences existent …Pour beaucoup de chrétiens et de juifs, la double barrière de la différence théologique et l’animosité historique est trop difficile à surmonter. Mais, nous faisons une terrible erreur, renchérit P. Wolicki, si nous permettons à ces différences de nous aveugler quant aux opportunités de collaboration et sur les nombreuses valeurs et croyances que nous partageons vraiment ! »
Ces propos dits avec force par ce rabbin, sont extraordinaires ! Il y a quelques années, c’était impensable ! Oui, nous vivons le temps d’un rapprochement réel entre Juifs et Chrétiens. Dieu agit par étapes (paliers). Marchons pas à pas avec Lui !
Une année s’achève. Merci à chacun, chacune, pour votre grande fidélité, vous chrétiens des nations, qui avaient été rachetés par le fils de David, Yeshua. Nous espérons que ce texte vous encouragera à vous tenir toujours plus près du peuple juif, assurés malgré l’adversité que nous pouvons rencontrer en Occident, de marcher dans le plan du Seigneur qui est parfait. L’Esprit de Dieu est puissamment à l’œuvre dans le monde entier pour nous conduire dans la Vérité ! Qu’Il le fasse pour chacun de vous, durant cette nouvelle année ! A Lui, toute la Gloire !
Pour Lui, pour eux !
Lisez l’intégralité du Bulletin CAI et la LPV du mois de décembre 2017
(*) P. Lurçat-JForum
(**) CJCUC : Centre de Compréhension et de la Coopération Judéo-Chrétienne dont le Président est David Nekrutman en Israël. (Celui-ci sera présent lors de la Conférence des CFI-Jérusalem en Avril 2018- A ne pas manquer !