Lettres de prière :
LA SENTINELLE – Octobre 2015
AU DELÀ DU VOILE
Depuis des siècles, l’Eglise a dit qu’Israël avait un voile sur les yeux parce qu’ils ne pouvaient pas voir Jésus. Certes, certains de mes amis Orthodoxes disent « Il est possible que vous ayez raison, nous ne pouvons pas Le voir ». Cependant, depuis 30 ans que j’habite en Israël, je vois un voile sur les yeux de millions de chrétiens en ce qui concerne les plans et les objectifs de Dieu pour Israël et Son peuple juif.
C’est pourquoi, nous aussi nous avons un « voile » qui a besoin d’être ôté.
Modèle du Second temple réalisé par Michael Osnis de Kedumim (Daniel Ventura, CC-BY-3.0, via Wikipédia)
Il existe un autre type de voile (de « paroketh » terme en hébreu pour rideau), non pas celui sur les yeux d’Israël ni celui sur l’Eglise, mais celui qu’on pouvait trouver dans le Temple de Jérusalem. Le peuple juif ne cesse de prier pour la reconstruction de ce Temple depuis la création de l’Etat d’Israël et même déjà auparavant.
Dans un article d’Israël Today du 28/05/2014, Tsvi Sadan relate les faits suivants :
« Nous voyons aujourd’hui un petit groupe de femmes qui tentent de recréer le voile qui séparait le lieu Saint du lieu Très Saint dans le Temple de Jérusalem. Elles se donnent le nom de « femmes de la chambre du voile ». Elles ont créé un petit atelier dans la communauté biblique de Shiloh en Samarie qui est rempli d’appareils à tisser et de laine. Elles essaient de tisser le voile d’après les instructions données dans Exode 26v31 : « Tu feras un voile bleu, pourpre et cramoisi e de fin lin retors ; il sera artistement travaillé et l’on y représentera des chérubins ».
Apprendre à tisser le voile est une autre façon de préparer le jour où le Temple sera rebâti. Mais la tâche est quasiment impossible. Il faut tout réapprendre depuis le début : les techniques de tissage et les fils spéciaux à 6 brins indiqués dans le texte biblique, la fabrication des bonnes teintes bleue, pourpre et cramoisi, tout cela a été perdu. La réalisation du voile lui-même, un tissu d’un seul tenant de 20m de haut, 10m de large et 10 cm d’épaisseur est un projet d’une grande complexité. La fabrication de ce voile sera donc un long processus d’apprentissage avec ses erreurs.
Un des plus grands défis est le tissage du visage des chérubins : d’un côté il s’agit de tisser la face d’un aigle et de l’autre côté la face d’un boeuf. Autre défi, la fabrication des couleurs exotiques exigées pour e voile. On suppose que la couleur cramoisi était fabriquée à partir d’un puceron du chêne, le bleu à partir d’un escargot de mer spécial. Le pourpre était également produit à partir d’un animal, mais personne ne sait exactement lequel. Alors que le projet rencontre des obstacles qui paraissent insurmontables dès son démarrage, les femmes croient qu’elles sont capables de fabriquer un voile qui aura l’approbation des rabbins.
Par ailleurs, il existe un autre groupe de femmes qui fabrique depuis 4 ans les habits du sacrificateur, nécessaires à l’adoration dans le Temple. Cela comprend les pantalons spéciaux, les tuniques, les ceintures et les chapeaux. La fabrication des vêtements des sacrificateurs nécessite tout un processus d’apprentissage, mais contrairement au voile, ils sont relativement simples à concevoir. Selon la loi juive, tout sacrificateur ne peut exercer son sacerdoce que s’il porte ses habits de sacrificateur. Certains qui aspirent à cette tâche se sont déjà procurés ces habits et les gardent en sécurité dans leur maison. Ces vêtements qui sont faits sur-mesure pour chaque personne, sont vendus à des prix abordables afin d’encourager le plus grand nombre de Juifs de descendance sacerdotale à en acheter.
Certains considéreront ces activités comme provocantes. D’autres les voient comme illusoires. Les tisserands croient qu’en étant impliqués dans une telle activité sainte ils hâtent la venue de la rédemption d’Israël. Quelque soit le cas, nous pouvons au moins admirer ce désir de raviver cet art disparu qui stimule des millions de personnes dans le monde. » (Tsvi Sadan, Israel Today, Mai 28/2014)
L’épaisseur du voile :
On m’a récemment demandé les détails d’un livre faisant référence au voile du Temple qui a été déchiré en deux (Matthieu 27v51, Marc 15v38, Luc 13v45) et qui indique que ce voile avait 10cms d’épaisseur. J’avais déjà entendu cette mesure auparavant et selon mes souvenirs, le voile avait l’épaisseur de la main d’un homme. Je supposais que cette description de l’épaisseur était fondée sur un verset biblique. Or, dans une étude biblique Ryrie, une note de bas de page a été découverte dans Exode 26v31-35 : « Josèphe relate que le voile avait 10cms d’épaisseur et qu’on le renouvelait chaque année. De plus, des chevaux attachés de part et d’autre du voile ne pouvaient pas le déchirer. Il défendait à toute personne excepté au souverain sacrificateur, d’entrer dans la présence de Dieu, mais lorsqu’il a été déchiré en 2 à la mort de Jésus de Nazareth (voir Marc 15v38), l’accès à Dieu a été rendu possible pour toute personne au travers de Lui. »
Dans le livre des Guerres de l’Eternel 5.5.4, un de ces livres non canoniques définitivement perdu mais dont la Bible fait mention dans Nombres 21v13-15 : « De là ils partirent et ils campèrent de l’autre côté de l’Arnon, qui coule dans le désert en sortant du territoire des Amoréens ; car l’Arnon est la frontière de Moab, entre Moab et les Amoréens. C’est pourquoi il est dit dans le livre des Guerres de l’Eternel : … Vaheb en Supha et les torrents de l’Arnon et le cours des torrents qui s’étend du côté de l’Ar et touche à la frontière de Moab. »
Le livre des Guerres de l’Eternel déclare : « … devant ces portes se trouvait un voile d’égale largeur à celle des portes. C’était un rideau babylonien brodé de bleu et de fin lins, de cramoisi et de pourpre, fait d’un tissage exceptionnel. Ce mélange de couleurs n’était pas sans signification, c’était une sorte d’image de l’univers : le cramoisi semblait rappeler le feu (cette couleur se retrouvant dans le feu), le fin lin la terre (la terre produisant le lin), le bleu l’air (cette couleur se retrouvant dans l’atmosphère) et le pourpre la mer (la mer produisant le pourpre). Ce rideau était brodé sur toute sa surface avec la représentation de créatures vivantes. »
Vous me demanderez « Pourquoi est-ce que vous restez ainsi sur le voile du temple ? » Quelle signification cela a-t-il pour nous aujourd’hui ? La question pour moi n’est pas de savoir que le voile du temple est en train d’être reproduit à Shiloh Israël, mais je réfléchi sur les différents types de voiles, l’un sur Israël et l’autre sur l’Eglise.
Dans nos prières, nous avons besoin de prier afin que tous les voiles soient ôtés, pour que nous puissions voir clairement la vérité – la vérité au sujet d’Israël qui la « prunelle de Son oeil » (Zacharie 2v8), mais aussi qu’Israël puisse reconnaitre son Messie lorsqu’Il arrivera, chose qu’elle fera selon Zacharie 12v11/13v1).
Il existe également encore un voile sur les nations qui a besoin d’être retiré. « Et sur cette montagne, il anéantit le voile qui est sur tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations » (Esaie 25v7)
Entrons ensemble dans la salle du Trône, car Jérusalem a été la cible de nombreux actes de violence ces semaines passées :
- L’esprit de violence est un voile devant les yeux de beaucoup de personnes. « O Dieu ! Des orgueilleux se sont levés contre moi, une troupe d’hommes violents en veulent à ma vie » (Psaume 86v14)
- Il y a besoin de beaucoup plus de réunions de prière devant le Mur Occidental et partout dans le pays. « O Eternel ! j’implore ton secours, et le matin ma prière s’élève à toi. » (Psaume 88v14)
- Prions que tout Israël reconnaisse que le Dieu de leurs pères est le Rocher de leur Salut. « Lui, il m’invoquera : tu es mon père, mon Dieu et le rocher de mon salut ! » (Psaume 89v27)
- Prions que davantage de coeurs en Israël se tournent vers le Seigneur. « Dans leur détresse ils crièrent à l’Eternel et il les délivra de leurs angoisses. » (Psaume 107v6)
Quelque soit le voile qui se trouve sur l’Eglise, Israël et les nations, Dieu est capable de le retirer. Prions afin que le jour où Il va effectivement le faire arrive très bientôt.
Beaucoup soupire de voir Jérusalem devenir le trône du Seigneur (Jérémie 3v17) et « une couronne éclatante dans la main du Seigneur et un diadème royal dans la main de son Dieu » (Esaie 62v3)
Quel jour glorieux lorsque nous verrons au travers du miroir CLAIREMENT et que nous contemplerons la beauté resplendissante du Seigneur lors de Son avènement sur terre, à Jérusalem !
Jusqu’à ce qu’Il Vienne,
Sharon Sanders
Co-fondatrice, Directrice d’Education chrétienne
Et du ministère Chrétiens Amis d’Israël – Jérusalem.